Les fameuses noires à tête blanche, nos Holsteins tachetées façon normande ou encore les non identifiées issues d’un mélange de trois races, les croisements laitiers se sont bel et bien implantés au sein de plusieurs étables. Bien que l’élevage conventionnel commence à l’adopter, les systèmes pâturants sont les plus demandeurs de ces nouvelles races. Mais pourquoi et comment cela fonctionne ?
Depuis quelques années, la Holstein remet en question sa place de monopole au sein des troupeaux laitiers. Manque de fertilité, trop fragile, pas assez rustique, les défauts de la Holstein semblent de plus en plus dérangeants, notamment au sein des troupeaux pâturants. En effet, ces troupeaux demandent de la rusticité, une bonne valorisation de l’herbe et les éleveurs cherchent majoritairement des vaches discrètes sans problème. Mais comment remédier à cela sans mettre le troupeau à la porte et tout recommencer à zéro ? C’est à cet instant que le croisement est entré peu à peu dans les meurs.
L’IDELE définit l’hétérosis comme « un effet spécifique du croisement entre deux races (ou lignées) différentes. En pratique cet effet se traduit pour les animaux croisés par des performances supérieures à la moyenne de leurs deux races parentales. Ce "bonus", premier bénéfice attendu du croisement, est, en pourcentage, variable selon les caractères. Il est souvent plus important pour des caractères peu héritables tels les aptitudes fonctionnelles. » En effet, l’hétérosis permet de bénéficier des atouts de deux races dès la première génération F1. Par exemple :
Vous comprenez donc bien que le croisement laitier se fait selon les objectifs de l’éleveur. On choisit la race de croisement selon les caractéristiques qu’elle présente. Si l’éleveur cherche des taux, rien de tel que la Jersiaise ! Plus de rusticité mais en gardant une quantité de lait semblable ? Optez pour la Montbéliarde ! Chacun ses envies, le croisement laitier offre une large marge de main d’œuvre.
Inévitablement, les croisements laitiers étant divers et variés, les résultats économiques sont approximatifs.
Mais l’IDELE] estime les variations suivantes :
Ces résultats montrent parfaitement l’intérêt du croisement laitier. On peut y ajouter « meilleure valorisation de l’herbe », « plus durable dans le temps », « moins de gestion ». D’ailleurs, prenez une table d’indexation néo-zélandaise et vous y trouverez des index très parlants tels que « l’adaptabilité », « le management » ou encore « le tempérament ».
Le croisement laitier a donc su faire ses preuves autant sur le plan économique que pratique. Cette nouvelle méthode prend ses marques en France, mais est implantée depuis des années à l’étranger particulièrement en Nouvelle Zélande (45,6% de vaches croisées selon DairyNZ) ou encore au Pays-Bas (12,2% de vaches croisées selon CRV JAARSTATISTIEKEN).
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